Non non, je ne suis pas énervée du tout ¤ Stefan

Lorsque j'avais ouvert les yeux ce matin, je m'étais réveillée seule. J'avais pris l'habitude de ça, que Stefan soit déjà parti le matin avant mon réveil mais depuis une semaine, cela commençait vraiment à me rendre dingue. On ne se voyait plus, on était plus comme des colocataires qu'un couple. Même au sein de l'université, on ne se voyait plus. Cela avait commencé l'an dernier avec les première disparition mais là j'en avais plus que marre. Il allait falloir qu'on discute, qu'on prenne un moment pour se retrouver et il n'avait pas intérêt à se défiler ou trouver quelque chose de mieux à faire !

J'avais donc commencé la journée de mauvais humeur et le fait que j'ai eu des cours toutes la journée avec des étudiants de première et deuxième année rajoutaient à mon énervement. Ils étaient simplement incapables de faire ou d'apprendre quoi que ce soit. J'avais déjeuné avec Chris à midi. Ça m'avait détendu de manger et discuter avec un ami. Je lui racontais tout et il est vrai que lui aussi trouvait Stefan étrange depuis un certain temps. A la fin de la journée, j'avais appelé le bureau de Stefan, sa secrétaire m'appris qu'il n'avait pas prévu de rentrer tout de suite et qu'il ne voulait être dérangé par personne. Je raccrochais folle de rage et me dirigea droit vers son immense bureau. Sa secrétaire, Marie, avait tenté de s'interposer mains je n'avais pas prêté attention à un seul mot qui était sortit de sa bouche.

- Maintenant j'en ai ma claque ! Il faut qu'on parle et maintenant !

J'avais poussé les portes de son bureau et m'étais dirigé droit sur lui. Les mains appuyées sur le bords du bureau, je me penchais en avant. Ne le voyant pas réagir, j'attrapais le stylo qu'il avait en main et le jetais à l'autre bout de la pièce.

- Je te parle !

J'étais dans une colère noire et mon état n'aidait absolument pas. J'avais envie de hurler et de tout casser mais je me retenais, cela ne servirait à rien d'agir ainsi.

Ma journée avait débuté comme n'importe laquelle de mes journées depuis plus d'un an. Mon réveil avait sonné très tôt, j'avais pris une douche bouillante pour me mettre en forme, mis mon costume et lacé mes magnifiques chaussures italiennes qui avaient été cirées à la perfection. Je passais ma main dans mes cheveux encore humides et me dirigeais dans la cuisine pour boire une grande tasse de café noir et manger des cookies aux éclats de daim. Sachant que Alexa dormait profondément et qu'elle ne se lèverait pas de si-tôt, j'entre-ouvris la fenêtre et allumais une cigarette. Il faisait encore nuit dans les rues de New-York et on pouvait voir le reflet de la lumière émise par les lampadaires sur la neige qui s'était déposée en une légère couche sur les trottoirs et les routes. Thanksgiving approchait à grand pas et je savais que je serais obligé d'aller voir le père de ma douce. Ce n'est pas que je n'en avais pas envie, bien au contraire mais je ne supportais pas le comportement que sa belle-mère avait. C'était un total manque de respect aussi bien pour Roberto, le père de ma douce que pour Alexa elle-même. Je mis ma cravate avant d'enfiler mon manteau, mes gants et mon écharpe. Je pris ma malette et mes clefs de voiture et fermais derrière moi.

Le voyage en voiture fut relativement court. Il n'y avait presque personne sur la route à cette-ci mais malgrès tout, j'eus le temps de penser. Alexa. J'étais amoureux d'elle mais depuis que toutes ces histoires avaient démarré, je ne pensais presque plus de temps avec elle. La dernière fois que nous avions passé une soirée tous les deux, cela remontait à facilement deux bons mois et nous avions finit par faire l'amour. J'étais tellement occupé avec l'université que je ne pensais même plus à avoir des relations sexuelles avec ma petite amie. Avant la dernière fois, cela faisait plusieurs mois que nous n'avions rien fait et Alexa s'était montrée plus qu'entreprenante. Peut-être le manque, je l'ignore. Je me garais devant l'université et descendis de la voiture.

Arrivé devant mon bureau, je saluais ma secrétaire qui avait prit l'habitude de venir elle aussi avec beaucoup d'avance. Nous avions un accord et tant qu'elle faisait le travail qu'elle avait à faire dans la journée, elle pouvait partir directement après avoir fini, qu'il soit 14 heures ou 23 heures. Elle me tendit un café et je la remerciais en souriant avant d'ouvrir la grande porte de mon bureau et de m'installer à mon bureau. Une longue journée s'annonçait.

Après le déjeuner, j'avais fini par éteindre mon téléphone portable, ne pouvant pas me concentrer à cause du nombre incalculable d'appels et de sms d'Alexa. Il fallait qu'elle comprenne que même si nous étions ensemble, elle ne pouvait pas se permettre de me déranger à n'importe quel moment de la journée sans raison ou pour des "Je veux te parler !". J'avais donc demandé à ma secrétaire d'interdire à quiconque de venir me déranger mis à part pour une urgence. Elle avait accepté et j'étais retourné travailler.
A la fin de la journée, j'entendis une voix familière crier à l'encontre de ma secrétaire. Cela m'irritait au plus haut point. Je soupirais et dis à voix haute :

-Y en a qui essayent de travailler !

J'eus à peine le temps de terminer ma phrase qu'Alexa rentra comme une furie dans mon bureau. Madame en avait marre et voulait qu'on parle mais je n'en avais pas la moindre envie. Je continuais d'écrire sans aucune réaction apparente même si j'étais en train de bouillir à l'intérieur. Alexa était penchée vers moi, les mains posées sur le bureau. Ne voyant aucune réaction de ma part, elle prit mon stylo, furax, et le lança à l'autre bout de la pièce. Je fermais les yeux un instant avant de les rouvrir et de voir qu'à cause de son geste elle m'avait fait barré une bonne parti de la lettre que je me tuais à rédigé depuis deux bonnes heures. J'ouvris un tiroir de mon bureau et en sortis un autre stylo. Je levais les yeux vers Alexa et lui dis avec un sourire pincé et avec sarcasme.

-Je suis occupé ma chérie mais tu peux gentiment aller me chercher un café et ensuite aller faire les boutiques avec ton salaire, non ?

Je lui fis un regard froid et pris une autre feuille avant de recopier la lettre.

Je savais parfaitement que ma réaction était démesuré mais j'avais les hormones en vrac en ce moment. Et le fait que je n'ai plus le temps de parlé avec mon fiancé me renforçait dans l'idée qu'il me cachait quelque chose et cette chose pourrait faire voler en éclat ma famille. J'étais là, devant lui dans son bureau après avoir presque agressé sa secrétaire mais je me sentais prête à tout. L'un de stylo vola à travers la pièce. Sa secrétaire avait fermé la porte après mon entrée. Il valait mieux cacher l'hystérique dans le bureau du doyen. Lorsque je reposais les yeux sur lui, il avait un autre crayon en main. Il leva finalement les yeux vers moi et répliqua sur un ton sarcastique. Lorsqu'il parlait avec sarcasme, c'était qu'il était énervé. Et savoir qu'il était furax m'énerva encore plus. De quel droit il était énervé ? Il n'avait pas le droit d'être énervé contre moi, je n'avais rien fait et je ne lui avais rien dis qui aurait pu le vexé. La seule chose que je voyais était le fait que j'étais rentré dans son bureau pour le déranger dans son travail. Je me redressais et croisait les bras, je serra les dents pour m'éviter de hurler la phrase qui allait franchir mes lèvres.

- Oh ! Je suis heureuse de voir que monsieur le doyen se souvient qu'il a une petite amie ! Et si je devais t'apporter un café se serait pour te le jeter dessus ! Ensuite tu peux pas te débarrasser de moi comme ça surtout en m'envoyant faire du shopping !

Ma voix était partie dans les aigus tellement je m'étais mise à hurler. Mais cela ne sembla pas déranger plus que ça Stefan. Il était entrain de recopier sa lettre. Lettre que j'attrapais et en fit une boulette de papier avant de lui lancé dessus. Je le regardais avec de grand yeux avant de m'affaler dans son canapé et de mettre à pleurer comme une fontaine.